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  kinésithérapeute depuis 1999, j’ai depuis bien des années construit une relation thérapeutique particulière avec les personnes âgées qui me semblaient parfois oubliées ou délaissées en maison de repos. J’ai su de suite qu’il était temps d’immortaliser, de mettre en lumière ces octogénaires et d’écouter ce qu’ils ont à nous transmettre avant que cela ne se perde. Au départ mon idée était de réaliser des portraits dans le cadre d’une interview. Cela permettait, de la sorte, à chaque pensionnaire d’exprimer ce qu’il avait sur le cœur tout en réalisant mes portraits. Au fur et à mesure de l’avancée de mon travail, j’ai décidé de me focaliser sur les portraits (Vu qu’il s’agit d’un travail photographique) mais en gardant l’essence du projet : Leur redonner de la dignité. J’ai donc pris mon calepin, un stylo, mon téléphone et j’ai commencé à contacter des maisons de repos… Des résidences… Des MRS … et j’ai continué... en vain. Mais je n’ai jamais abandonné et ça a fini par payer : plusieurs résidences ont fini par accepter. Cependant, cela ne fut pas facile car en plus de devoir obtenir l’accord de la direction, il me fallait aussi les accords des résidents et/ou des familles. Mais j’y suis arrivé et c’est avec un grand plaisir que je vous présente ce travail photographique.

 

   Pour réaliser de grands portraits, je me suis inspiré de grands portraitistes. J’ai donc pris le temps d’observer et d’analyser le travail de grands peintres tels que « Raphael » peintre italien durant la renaissance, Léonard Di Vinci, Jan Vermeer et bien d’autres.

Et Sophie Calle… C’est elle qui a fait naître mon idée. Mais qui est-ce ? Cette artiste est une femme de lettres, réalisatrice et photographe qui a su utiliser son quotidien via tous les supports possibles pour réaliser ses œuvres. Parmi ses travaux, elle a réalisé une série de livres sur les aveugles. Elle a exploité le thème de l’autobiographie en donnant la parole à des personnes aveugles de naissances ou privées de la vue suite à un accident. De la sorte, sur fond de portraits et d’interviews, elle met en lumière des êtres qui ont perdu ce sens précieux.

   

   Pour réaliser mes prises de vue je travaillais avec du matériel de studio que j’amenais avec moi à chaque séance. Les photos et interviews ont été réalisées dans une pièce aux fenêtres occultées, avec un fond noir et une seule source de lumière. Il s’agissait d’un flash de studio muni d’un Softbox de 90 cm X 20cm. A l’opposé, je disposais un réflecteur sur pied de 180cm X 90cm. La plus grande difficulté fut de m’adapter à chaque pensionnaire car je ne savais jamais à l’avance quel serait le sujet et son degré d’autonomie. (Certain étaient encore valide, d’autre à mobilité réduite mais avec l’aide d’un « cadre de marche » voir parfois en fauteuil roulant.) J’ai réalisé les portraits de 80 personnes âgées et j’ai décidé de vous présenter ce jour quelques uns de mes plus beaux portraits.